"Une enquête réalisée par le cabinet Oseo confirme un paradoxe souvent ignoré : ce sont bien les petites et moyennes entreprises les plus attractives, en termes de perspectives de carrières et de sécurité de l'emploi (sur ce point, dans les entreprises moyennes les plus solides). Mais ce n'est pas dans les PME que les jeunes diplômés veulent d'emblée travailler, leur préférant les grands groupes, plus rémunérateurs en début de carrière et plus formateurs. L'enquête révèle également le poids des PME dans l'économie. En 2004, les 2,4 millions d'entreprises comptant mois de 250 salariés recensées en France employaient 8,9 millions de personnes, soit 55% de la population active du secteur privé (industrie, commerce et services) et 42% de la valeur ajoutée créée dans ces secteurs. Côté dynamisme, elles n'ont rien à envier aux majors : entre 1985 et 2004, elles ont augmenté de 35% leurs effectifs, alors même que la population active croissait de 10%. Cela représente 2,3 millions d'emplois nouveaux et 89% des créations de poste dans le secteur privé. Dans les secteurs du commerce, du BTP et des services à la personne, les trois quarts des effectifs travaillent dans des PME, ces dernières étant en revanche moins présentes dans l'industrie et les transports. Concernant la question de la qualité du travail, et plus précisément des indicateurs européens de « Laeken », qui définissent la qualité d'un emploi en fonction des perspectives d'ascension sociale et d'insertion, du niveau de qualification, de l'égalité homme-femme, de la sécurité et de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les PME se distinguent, chiffres à l'appui. Perspectives salariales et dialogue social sont également meilleurs au sein des acteurs les plus légers. Seul problème, les jeunes diplômés sont encore largement séduits par les grandes entreprises, lesquelles concentrent à ce titre le personnel le plus qualifié. (La Tribune, p27, Fabien Piliu, 11/02/2008)".
C'est l'un des paradoxes des métiers d'aujourd'hui, où on assiste dans les grandes entreprises à une Taylorisation des cadres, qui sont de plus en plus spécialisés et nombreux, ce qui rend leurs tâches monotones et spécifiques. On en parle d'ailleurs souvent de cette taylorisation du marketing, venu aussi par le développement des technologies dans nos métiers, qui nous poussent de plus en plus vers des métiers d'exécutant. Le cadre des petites entreprises est donc plus propice à la prise de décision, à la capacité d'entreprendre, mais aussi dans une certaine mesure à valoriser son travail.
C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle j'ai préféré effectué mon stage de fin d'étude ici aux Etats-Unis dans une petite structure avec pour objectif d'avoir des responsabilités et une capacité à la fois de penser (stratégique) et d'executer (opérationnel).Je pense de plus en plus que la petite entreprise à un formidable potentiel de croissance devant elle.
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Merci pour cet article et son angle de vue très intéressant.
ReplyDeleteLa situation des TPE et PME est, en effet, préoccupante en France, puisque ces dernières peinent à s'imposer face aux "géants", et ce dans tous les domaines. Or, ce sont ces entreprises qui peuvent faire la différence en termes de formation et d'apprentissage, ce sont elles qui constituent le socle de la croissance et de l'innovation. Il est important d'apprendre dès maintenant à optimiser les relations et rencontres entre donneurs d'ordres et petits prestataires, de donner le même poids à ces MPE qu'aux grands groupes, de laisser, en somme, une chance à ces dernier (http://blog.opteamis.com/958-prestations-de-services-informatiques-small-is-beautiful).
Le challenge d'aujourd'hui est celui de notre nouveau Président ; il devra prendre en compte cette bataille et proposer au plus vite un Small Business Act à la française, afin d'encourager le développement des PME et de rééquilibrer les différents secteurs, notamment celui informatique. Wait & see ...?