Tuesday, October 16, 2007

L'avenir de l'industrie musicale et l'exemple de Radiohead


Le Peer to Peer met à mal l'industrie du disque
Les réseaux de Peer to Peer ont mis à mal l'industrie du disque depuis plusieurs années. Il est ainsi difficile pour les maisons de disques de justifier les marges exceptionnelles qu'elles se faisaient sur les CD. De même les réseaux de Peer to Peer ont démocratiser la musique et surtout permis d'ouvrir souvent les esprits des gens à des types de musiques qu'ils n'auraient jamais écoutés si ils n'avaient pas eu l'occasion d'y être exposé.

Ainsi, on essaie de mettre des bâtons dans les roues des personnes téléchargeant légalement de la musique. Les problèmes de compatibilités entre musique achetée en ligne et les lecteurs mp3 ont déjà exaspéré plus d'un consommateur. Autant obtenir gratuitement de la musique sur un réseau de type emule ou Kazaa!

Petites critiques concernant Steve Jobs et son Itunes
De même, cela me fait bien rire lorsque j'entends qu'Apple sort un Ipod avec une capacité de 160Go, soit (dixit Steve Jobs) près de 40 000 chansons, j'ai l'impression d'avoir affaire à une blague. 40 000 chansons à 1 dollars la chanson... Vous connaissez beaucoup de personnes monsieur Jobs qui peuvent s'offrir 40 000 dollars de musique?

Une autre petite critique à Mr. Jobs avec son vrai-faux service de composition de sonnerie. Si c'est pour couper des chansons que j'ai déjà acheté, cela sert à rien de me refaire payer la chanson! Je connais des dizaines de logiciels gratuits qui font cela aussi bien et gratuitement.

Une fois de plus, le client est pris pour une cruche, et le client fidèle est traité comme tel. Comment peut on avoir une réel relation client, alors qu'on lui fait payer ce qu'il a déjà acheté, ou ce qu'il pourrait avoir gratuitement? C'est pas très sympa...

Radiohead: un groupe 2.0
Mais le groupe Radiohead a peut être trouvé la clé de la réponse pour l'industrie. En effet, Radiohead propose en ligne son dernier album accessible gracieusement. Libre alors au téléchargeur de laisser une contribution à l'artiste. Les premiers résultats sont tombés récemments, et un tiers des télechargeurs ont décidé de laisser une contribution au groupe.

"...Les autres ont accepté de débourser en moyenne 4 livres (5,7 euros). Ils sont 67, affirmant être de grands fans, à avoir versé plus de 10 livres (14,3 euros), douze autres ayant déboursé plus de 40 livres (57 euros)."

Pour l'instant ce résultat est marginal, mais montre bien que ce système a un avenir. Il ne faut pas oublier que la culture n'est pas un produit comme les autres. La culture se doit d'être accessible au plus grand nombre, et dans ce sens, c'est une bonne chose que des réseaux de peer to peer existe afin de pouvoir faire circuler la musique.

C'est un peu comme au début du théatre, dans les provinces, ou il était laissé libre au public de décidé ce que le spectacle valait. J'ai utilisé les réseaux de Peer to Peer, et même en utilisant ceux-ci, j'achetais toujours les albums de mes artistes favoris.

D'ailleurs je connais un chef de secteur d'une grande maison d'édition de films, qui me disait que bien qu'avec l'arrivée de Bittorrent, le marché du DVD reste stable car les vrais fans des séries et films continuent à acheter des films.

Les nouvelles formes de monétisation
Je pense qu'outre ce type de rémunération, le coeur de la monétisation de l'industrie de la musique dans les prochaines années se trouvera sur les spectacles, concerts et festivals. En tout cas, bravo Radiohead pour cette preuve indéniable que les réels fans savent récompenser le travail artistique.

Petit rajout de dernières minutes
Le blog de Branislav Peric, que je trouve très bien par ailleurs, parle très bien de ce fait d'actualité.
Je partage d'ailleurs entièrement sa même vision de récompenser les artistes qui le mérite.

Qu'en pensez vous?

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