le CtoC (customer to customer) est en train de devenir un axe majeur de la distribution en France. Ainsi, 60% des internautes ont soient achetés, soient vendus à un autre particulier. Cette statistique est fondamentale.
Nous sommes ainsi en train de passer d'une société de propriétaire, où les utilisateurs possèdent leurs biens, à une société d'utilisateur, où ce qui est important est l'utilisation du produit. On voit aussi un autre courant très important qui est le prêt d'objet ou la location via l'Internet.
A l'heure de la crise, où il est important de faire des choix pour conserver un pouvoir d'achat fort, les français raisonnent plus en terme d'utilisation que de propriété. Ainsi, pourquoi acheter une perceuse, alors qu'on ne l'utilisera en moyenne que deux fois dans sa vie?
Le CtoC, et les autres courants alternatifs de distribution vont modifier rapidement les pratiques des distributeurs.
- Ainsi, la Fnac a commencer à développer une activité de vente de produits d'occasions.
- Wall Mart aux Etats-Unis a développé une plateforme de petites annonces gratuites pour ses utilisateurs.
- Dell est la première société à faire des bénéfices sur Twitter, en écoutant les demandes sur ce média social (ce qu'on appelle le VRM, le vendor relationship management ou la relation client inversée).
On n'est qu'au début de cette révolution qui risque de devenir un axe déterminant de diversification et de consommation pour les distributeurs.
ix internautes français sur dix (60%) ont acheté ou vendu au moins un objet entre particuliers sur le web au cours des douze derniers mois, un moyen de recycler, payer moins cher, trouver des articles épuisés ou arrondir leurs fins de mois, selon un sondage publié lundi.
En 2008, ils étaient 56%. Si on prend également en compte les vide-greniers, 77% des personnes interrogées ont échangé des objets entre particuliers, selon le baromètre "C to C" (commerce entre particuliers) PriceMinister/La Poste réalisé par l'institut OpinionWay.
A l'achat, la part du commerce entre particuliers sur internet a passé un cap symbolique, se hissant à 51% contre 49% en 2008.
Un internaute sur cinq (21%) a acheté des livres sur la Toile, 14% y ont acquis des vêtements, et 13% des jeux vidéo. Le livre arrive également en tête des déclarations de vente sur internet (12%), suivi des DVD et VHS (8%) et des vêtements (8% également).
La principale raison évoquée pour vendre ou acheter sur le web, avant même le prix, est que "cela réduit le gaspillage, cela évite de jeter, c'est comme du recyclage": cet argument est avancé par 49% des personnes interrogées.
Ensuite, 41% relèvent que cela "revient moins cher à l'achat", 36% que c'est un moyen de dénicher des articles rares ou épuisés. Près d'un tiers (30%) y voient la possibilité d'augmenter leurs revenus. "La préoccupation budgétaire reste forte en ces temps de crise économique", commente l'étude.
Parmi les principaux freins à la vente sur la Toile figurent la peur de ne pas être payé (71%) et de devoir régler des frais de mise en vente (59%) ou une commission aux sites internet (55%). Un quart des personnes interrogées estiment que "c'est compliqué de faire un colis et de l'expédier", et 11% mettent en cause la qualité de l'acheminement, contre 17% un an plus tôt.