Leclerc: Est ce que l'objectif du 0 prospectus est il tenable?

Un petit post en français (une fois n’est pas coutume). Mais je voulais réagir à un article publié sur le blog d’Olivier Dauvers, que jesuis régulièrement. En effet, la problématique est plutôt française pour 2 raisons :

• .       La première est que Leclerc est un acteur principalement français.
• .       Le prospectus reste une typicité française (attention : tous les autres pays en ont, mais il reste pour moi tout de même une spécificité nationale.

Est-ce que Leclerc va réussir son pari ?

Personnellement je n’y crois pas.

• ·         La concurrence est exacerbée sur le marché français.
• ·         La consommation a été maintenue principalement via la promotion, et donc l’augmentation de l’agressivité des tracts.
• ·         Cela reste l’un des médias push les moins chers du marché.
• ·         Une grande partie des négociations avec les industriels restent basées sur le prospectus, et donc trouver d’autres contreparties qui permettraient de développer de la même manière l’activité semble difficile (sinon Leclerc aurait déjà significativement baissé ses investissements tracts).
• ·         Les autres médias disponibles en push (notamment l’emailing) n’arrivent pas à avoir le même impact.

Est-ce que le pari du 0 prospectus est possible ?

Non, pour 2020, néanmoins, je crois sincèrement qu’il serait possible dediviser par 2 le nombre de prospectus distribué.

• ·         Modifier la stratégie promo des distributeurs : Aux Etats-Unis, la promotion était principalement faite par des coupons papiers distribués en boîte au lettre. Depuis plusieurs années, il y a eu une très forte conversion de ces coupons vers des applications mobiles.
• ·         Travailler sur des prospectus avec moins de produits, et surtout plus regroupés, ce qui permettrait de faire baisser le nombre de pages par prospectus.
•         Une baisse du poids promo dans les enseignes, lié à la reprise de la croissance et d'une augmentation du pouvoir d'achat. Le budget prospectus reste conséquent, et si la bataille concurrentielle se réalise sur d'autres aspects, alors il sera plus facile de diminuer les envois de prospectus.

N.B. : Il faut savoir que l’édition des prospectus n’est pas forcément mauvais pour l’écologie, puisque la plupart des papiers imprimés aujourd’hui sont issus de papier recyclable, ou bien issu de forêt géré de manière durable où le papier consommé permet de financer la reforestation.