Le dernier livre que j’ai lu était Mythologies de Roland Barthes. Ce livre, écrit par un spécialiste en méthodologie, est axé sur la description de concepts et d’événements contemporains (ce livre a été écrit dans les années 1950), et considéré par les publicitaires comme un ouvrage de référence. En effet, ce livre, en appliquant une méthodologie descriptive s’évertue à donner un sens mythologique aux thèmes abordés. Par ce procédé, la psychologie des consommateurs de lessives, les adorateurs de la DS, ou encore les spectateurs de catch sont comparés à des attitudes ancestrales de mystification et de démystification.
Mais un autre point important abordé par l’auteur est celui de la petite bourgeoisie. Roland Barthes décrit cette population comme possédant une obsession du comptage. Ainsi, pour lui, la valeur des choses doit toujours s’apprécier de façon numéraire, que ce soit la sueur de l’acteur, du nombre de lieux touristiques à visiter dans une ville. Cette obnubilation, qui peut parfois paraître démesurer, semble néanmoins avéré. Ainsi, souvent, la valeur d’un artiste est toujours considérée en lieu égard au nombre de disques qu’il aura vendu, l’intérêt d’une voiture à sa puissance. Ce critère numéraire est dans un sens rassurant, car il peut être évalué, et considéré comme objectif. Seulement, l’envie de mesurer l’art est très difficilement réalisable. Ainsi, Mozart ne s’est il pas vu refuser une pièce de musique sous le prétexte qu’elle comportait trop de note ? De même certains travaux trouve leurs véritables valeurs sur des critères non estimables financièrement.
Bien plus que la méthodologie, et l’envie de trouver un sens à des comportements contemporains, je pense que la réelle leçon que l’on peut tiré de ce bouquin est bien celle de la petite bourgeoisie, tellement obnubilé par ces comptes qu’elle en oublie d’apprécier des critères subjectifs pourtant essentiels dans certains cas.
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